Animer une rencontre Renaissance

(...) 3 aspects sont importants pour toute rencontre- réunion d'équipe .

Soigner la préparation
Cette tâche incombe plus directement à la responsable de l'équipe. Elle est toujours bien inspirée d'évoquer le sujet retenu ou envisagé avec chaque membre de l'équipe avant la réunion. Cette initiative permet de prendre des nouvelles de chacune et de préparer la contribution qui est attendue de chacune durant la réunion.

Veiller au bon déroulement de la réunion 
Vous savez, avec talent, entrer en réunion, grâce à de petits gestes, signes, éléments singuliers et originaux, mettre en relief le thème et en valeur chacune des personnes présentes.
Certains groupes commencent par un temps de prière préparé par l'un des membres , à tour de rôle. D'autres sollicitent leur aumônier. Certaines équipes prévoient une eucharistie. Ces moments permettent aussi de conduire la rencontre. La liberté créatrice l'emporte sur toute forme trop systématique et arrêtée de façon trop rigide.
Libérer la parole de chaque membre sur le thème retenu ou tout autre sujet. Il est important de permettre à chacune de livrer au groupe ce qui lui tient vraiment à coeur en cet instant. Chacune peut aussi compter sur l'attention bienveillante de toutes pour se livrer paisiblement. Il conveint de laisser la parole aux membres les plus récents dans le groupe en accompagnant leur récit. Souvent, elles ont besoin d'être relancées, non par curiosité déplacée mais en raison de la gravité du rpopos tenu et du poids de vie partagée. Ces attentions relèvent d'abord de la responsable, mais aussi de chaque membre du groupe. Vous appréciez de pouvoir vous "lâcher" dans l'amitié, le respect, la discrétion et la liberté. Cette spécificité de notre mouvement demande à être protégée, prise en considérataion et nourrie par les apports, même brefs, de chaque membre, au cours de la rencontre.

Savoir terminer la rencontre de la manière la plus naturelle
 Ce moment incombe plus directement à la responsable, ou l'animatrice de la rencontre ou même à la personne qui a pris quelques notes pour garder mémoire des éléments les plus importants qui ne relèvent pas du domaine de la confidence. Cette contribution assez légère précise le lieu de la réunion suivante, son thème et le nom de la personne qui accepte de la préparer.
Avant la séparation, la prière trouve naturellement sa place, ou l'eucharistie, source d'espérance et force pour la route à entreprendre d'ici la prochaine rencontre inscrite déjà dans tous les coeurs.

père PICAN, Aumônier national de Renaissance

Extrait de l'article écrit pour le  numéro "Partage" de Juin 2017
( en complément de la formation à l'animation d'équipe proposée par Sylvie Sallin lors de l'AG d'Avril 2017, compte-rendu dans le même numéro de "Partage")

L'accueil et l'écoute d'une nouvelle dans l'équipe est une phase délicate. Il faut faciliter l'expression des émotions de la personne si elle se trouve en souffrance. Il existe des techniques permettant de faciliter l’expression des émotions et la résolution du problème par la personne. (Etre centré sur la personne, son vécu et non sur son problème).  Voici un résumé de ces techniques tiré de  « La grammaire des émotions », Isabelle Filliozat

1)	Refléter en empathie le vécu de la personne :
C’est dur pour vous de …
C’est difficile de …
Je vois que … (vous êtes triste, ça ne va pas trop bien aujourd’hui…)
J’imagine que ..
Je comprends que vous devez souffrir de …
Vous êtes… (triste, en colère, inquiet,…)
Vous vous sentez triste à l’idée de … (ne plus voir votre maison…)
Vous aimez … (la musique, les oiseaux, les animaux…)

2)	Poser des questions ouvertes après l’expression des émotions/sentiments :
Qu’est-ce qui se passe ?
Qu’est-ce qui se passe pour vous quand je…
	Qu’avez-vous ressenti quand…
	Qu’avez-vous pensé quand…
	Qu’est-ce qui vous rend le plus triste ? en colère ? 
(quand cette émotion est manifeste)
Qu’est-ce qui vous manque le plus ?
Par quoi êtes-vous le plus préoccupé(e) ?
Qu’est-ce que vous pensez ?
(de l’attitude de cette personne, de tel comportement…) ?
Comment ressentez-vous (cet événement, heureux ou malheureux) ?
Comment vivez-vous cette situation ?
Comment comprenez-vous cela ? (cette difficulté)
Comment imaginez-vous la suite ? (de ce problème)
De quoi avez-vous peur ? De quoi avez-vous le plus peur ?
De quoi avez-vous besoin ? (pour faire telle chose)
Quel est votre besoin ?

3)	Et quand la situation a été longuement parlée, les émotions exprimées, 
on peut en venir à faire entrevoir un bout du tunnel :
Qu’est-ce que vous envisagez comme solution ? Qu’est- ce que vous pouvez faire ? Qu’est-ce que je peux faire ? Qu’est- ce que nous pouvons faire ?
*  Et, pour faire des ouvertures sans donner de conseils :
Qu’est- ce qui vous empêche de …. ? Qu’est- ce qui vous empêcherait de …. ?   Qu’est- ce qui vous manque pour…. ?Comment pensez – vous pouvoir agir ? Comment puis-je vous aider ? 
  Selon Isabelle Filliozat « La grammaire des émotions »