« On ne naît pas humain, on le devient », Poème de Charlie Chaplin

"On ne naît pas humain, on le devient". Charlie Chaplin

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, 
j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Estime de soi

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Authenticité

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Maturité

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
Aujourd'hui, je sais que ça s’appelle Respect

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme. 
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Amour Propre

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans , j’ai abandonné les mégaprojets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Simplicité

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l'Humilité

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle Plénitude

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir , mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient un allié très précieux.

« Thérèse, le petit oiseau aux yeux et au coeur d’aigle divin « 

Enseignement de frère Bruno : « Thérèse, le petit oiseau aux yeux et au coeur d’aigle divin » délivré lors de la récollection des équipes R de la région Ouest à Lisieux le 18 juin 2022.

Plan :
- Introduction ; Pourquoi j’aime Thérèse
- 1°) ma vocation, : l’amour mon « filon d’or »  (sillon d’or) 
- 2°) la petitesse … : texte capital Ascenseur et combat de la foi
- 3°) réalisme et vie fraternelle : « Dieu me fit comprendre »
2 exemples : les sapins pour Noël et Soeur très désagréable
- 4°) son premier miracle : une rose en Italie

(la pagination indiquée dans ce compte-rendu est celle de l’édition du CERF « Sainte Thérèse de l’enfant Jésus et de la Sainte-face : Histoire d’une âme. Manuscrits autobiographiques »)

- Pourquoi j’aime Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte face (la Passion),  la petite fleur de Jésus, roi d’Amour
* des raisons familiales (Thérèse née à Alençon, est venue avec sa nourrice chez l’arrière grand-mère de frère Bruno, cf lettre de Pauline)
* son réalisme en matière de vie communautaire : les difficultés de la vie fraternelle qu’elle évoque touchent au concret de ce qui est vécu en communauté (50 années de vie communautaire de frère Bruno)
* la simplicité de Thérèse : elle s’adresse à tous, elle est étonnante dans sa simplicité, elle porte un message universel . Aujourd’hui, elle attire les foules partout sur la planète .
* son abandon total à Dieu (sans retour, sans retard, sans réserve)
* son courage , à travers les difficultés : c’est une guerrière

Victor Sion, carme spécialiste de la spiritualité de Thérèse retient 3 éléments fondamentaux pour  la décrire et la comprendre : la confiance totale, le courage dans les épreuves et la joie.
Cf Victor Sion, « Le réalisme spirituel de Sainte-Thérèse de Lisieux », collection Foi vivante
(livre lu et fort apprécié par Pauline, sœur de Thérèse qui a rencontré Victor Sion)

- 1°) ma vocation, : l’amour mon « filon d’or »  (sillon d’or)
Jésus seul : l’aimer, se faire aimer. Thérèse a beaucoup cherché avant de trouver sa vocation :
« je compris que l’Église avait un cœur et que ce cœur était brûlant d’Amour » 
« je compris que l’Amour renfermait toutes les vocations » 
« ma Vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation c’est l’Amour ! »
« Dans le cœur de l’église, je serai l’Amour , ainsi je serai tout ...»
cf manuscrit B, chapitre I, page 193  

- 2°) la petitesse … : texte capital Ascenseur et combat de la foi
« Me grandir, c’est impossible, il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. »
Thérèse se sert de sa petitesse comme tremplin : elle désire fixer l’Astre divin, elle a des désirs énormes de sainteté, « les aspirations de l’Aigle ».
Elle veut rejoindre le Dieu Trinitaire. « Ô mon Dieu, Trinité que j’adore... »
Thérèse fait une course de géant : rentrée très jeune au Carmel (à 15 ans), elle y retrouve sa sœur, mère supérieure du Carmel qui était très exigeante avec elle. 
Elle fait preuve d’une maturité étonnante, gravissant un mur jusqu’au ciel, jusqu’à la mort.
Elle traverse des épreuves difficiles, le combat de la foi : elle est plongée dans un sombre tunnel, la nuit du néant pendant un an, ne sachant plus si elle est croyante ou non, plongée dans un épais brouillard. Elle fait beaucoup d’actes de foi cette année-là.
Elle a aussi vécu des souffrances terribles, malade de la tuberculose, durant son agonie à 24 ans.

Sa foi est une croissance , un décapage : « je chante seulement ce que je veux croire »

La petitesse : cf Manuscrit C de Thérèse
Comment aller au ciel sans gravir les marches de la sainteté ? C’est Jésus qui viendra rejoindre Thérèse pour la prendre dans ses bras et l’emmener au ciel, c’est Jésus l’ascenseur vers le ciel.
Thérèse doit juste mettre son petit pied sur la première marche et regarder vers le ciel.
Elle doit rester petite et aimer sa petitesse : « aimer ma petitesse, ma pauvreté, dans une espérance aveugle ». 

La prière de Thérèse :
Pour Thérèse, la prière est un élan du cœur, un cri de reconnaissance, un simple regard.
N’ayant pas accès comme nous aujourd’hui à la Bible, Thérèse tire ses références bibliques des lectures faites à l’office :
Isaïe 66 « Ainsi parle le seigneur Dieu : Je vais faire couler la paix comme un fleuve… comme un fils que sa mère console… à cette vue, votre corps se réjouira »
Psaume 130 : « Comme un petit enfant contre sa mère, Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais. » 
Matthieu 11-25 : « Si vous ne devenez petits comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu », « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits . Oui Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père »
	
Pour parler de la prière, Thérèse commence par parler longuement de renoncement à soi-même, d’humilité et de vie fraternelle comme préludes à la prière. Il faut descendre en soi dans le silence pour entendre une musique divine.
C’est un enseignement important pour nous : écouter c’est difficile...

- 3°) réalisme et vie fraternelle : « Dieu me fit comprendre »
2 exemples : les sapins pour Noël et Sœur très désagréable

les sapins pour Noël : Thérèse raconte comment elle fait exprès de laisser une autre sœur aller ouvrir la porte du Carmel pour prendre livraison des sapins car elle a compris que cette sœur avait très envie de le faire. Mais elle se fait réprimander par la supérieure qui pense que Thérèse a fait preuve de paresse et non de vertu. Thérèse en conclut qu’on ne doit jamais juger personne car on ne connaît pas ses intentions.

Sœur très désagréable :cf Manuscrit B, page 221
« Il se trouve que dans la communauté, une sœur qui a le talent de me déplaire en toutes choses, ses manières, ses paroles, son caractère me semblaient très désagréables... je me suis dit que la Charité ne devait pas consister dans le sentiment mais dans les œuvres ; alors je me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j’aurais fait pour la personne que j’aime le plus. »
La charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, elle ne doit pas rester enfermée dans le fond du cœur mais s’exprimer par des actes.

- 4°) son premier miracle : une rose en Italie

Un Carmel très pauvre et très endetté du Nord de l’Italie demande en prière l’intercession de Sainte Thérèse car une somme importante doit être trouvée pour lui permettre de continuer d’exister et de payer ses dettes. La supérieure du Carmel reçoit pendant la nuit la visite de Thérèse qui lui indique qu’elle trouvera l’argent nécessaire, et même davantage, dans une petite boîte.
Le lendemain, troublée par cette apparition , la Supérieure ose ouvrir la boîte et trouve l’argent nécessaire comme l’avait indiqué Thérèse.

Ce miracle a été recensé et validé par l’Église catholique après enquête pour la béatification de Thérèse. C’est le premier miracle attribué à Sainte Thérèse. Il y en aura beaucoup d’autres !
Mgr Guy Gaucher « je pourrais raconter par centaines les miracles de Thérèse »



Récollection Région Ouest à Lisieux 18 juin 2022: compte-rendu

Les équipes R de l’Ouest se sont retrouvées à Lisieux le 18 juin 2022 . Frère Bruno, aumônier de l’équipe R de Caen a fait 2 exposés sur la spiritualité de Sainte-Thérèse.

Un repas partagé a permis aux participantes d’échanger sur un mode détente et surtout joie de se retrouver après deux années sans rencontre régionale en raison du Covid19.

C’était également l’occasion de faire la connaissance de Philippe, nouvel aumônier de l’équipe R de Rouen.

Lors de cette journée, placée sous le signe de la canicule , la fraîcheur de la Basilique et la climatisation du centre d’accueil des pélerins ont été appréciées!

Photo de groupe: R région Ouest, Lisieux, 18 juin 2022

18 juin- rencontre des équipes R région Ouest

  • Les équipes R de la région Ouest se retrouvent à Lisieux le 18 juin :

Pour mémoire:

  • lieu et horaires de rencontre; salle 2 centre jean paul II (à côté de l’entrée de la Basilique)
  • de 10h à 17h00
  • pic-nic partagé
  • 2 interventions de frère Bruno sur Sainte-Thérèse
  • échanges
  • temps de convivialité
  • possibilité d’eucharistie au Carmel ou à la Basilique

Prière d’abandon – St Charles de Foucauld

L'Eglise célèbre le 15 mai la canonisation de St Charles de Foucauld. Avec la prière d'abandon du père Charles, prions le Seigneur pour tous les couples en souffrance et en particulier pour les femmes en rupture de couple.

 Prière d’abandon  (Charles de Foucauld)

Mon Père, je me remets entre vos mains ;
mon Père, je me confie à vous ;
mon Père, je m’abandonne à Vous ;
mon Père, faites de moi ce qu’il vous plaira ;
quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ;
merci de tout ; je suis prêt à tout: j’accepte tout ;
je vous remercie de tout ;
Pourvu que Votre Volonté se fasse en moi, mon Dieu,
Pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures,
en tous Vos enfants tous, en tousVos enfants, en tous ceux que votre coeur aime
je ne désire rien d’autre, mon Dieu ;
je remets mon âme entre Vos mains ;  
je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon coeur,
parce que je Vous aime ,
et que ce m’est un besoin d’amour de me donner,
de me remettre entre Vos mains sans mesure ;
je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance,
car vous êtes mon Père

St Charles de Foucauld

Prière d’accueil – AG du 14 mai

Texte de St John Newman

« Tout au long de notre vie, le Christ nous appelle. Il nous serait bon d’en avoir conscience, mais nous sommes lents à comprendre cette grande vérité, que le Christ marche en quelque sorte parmi nous, et par sa main, par ses yeux, par sa voix, nous ordonne de le suivre .
Or nous ne saisissons même pas son appel qui se fait entendre à cet instant même.
Il a eu lieu, pensons-nous, au temps des apôtres ; mais nous n’y croyons pas pour nous même , nous  ne l’attendons pas. Nous n’avons pas d’yeux pour voir le Seigneur, et en cela, nous sommes très différents de l’apôtre bien-aimé qui distingua le Christ alors même que les autres disciples ne le reconnaissaient point. »

Informations / AG du 14 et 15 mai

Suite à l'assemblée générale du mouvement qui s'est déroulée le 15 mai 2022 , la composition du bureau de Renaissance est la suivante:

- Corine Roos a accepté de prendre le poste de présidente, Régine Fermaut étant arrivée au terme de 2 mandats de 3 ans (non renouvelable)
- Isabelle Aubin accepte de renouveler pour 3 ans son mandat de trésorière nationale  
 - Claire Ravanel reste secrétaire nationale, et Sylvie Duc reste secrétaire nationale adjointe

Au sein de l'équipe nationale:
- le poste de responsable de la région Nord est vacant.
- Michele Durupt s'occupe de la revue Partage et souhaite vivement être épaulée pour ce travail. Il est vivement souhaitable de constituer un binôme, voire un trinôme (comme c'était le cas par le passé). Les volontaires peuvent se faire connaître !
  

AG des 14 et 15 mai 2022 – programme

Samedi 14 mai

13h30 Accueil 
14h30 -16h30 thème :  « Vivre en mouvement»   
3 axes : la communication, le mouvement, la vie d'équipe (ateliers)
16h30      Pause 
17h – 18h30 Mise en commun des ateliers 
19h Dîner des Régions 

Dimanche 15 mai

8h45 – 10h30 Assemblée Générale
Rapport moral , Rapport d’activité, Rapport financier
Élections (mandats à pourvoir : Présidente, Trésorière, Responsable régionale Nord)
11h Messe solennelle à la basilique
12h30	Repas
14h – 14h30 Réunion de l'équipe nationale et réunion de l'équipe Partage
14h30 – 15h30 Réunion en régions
16h  Fin du week-end

Congrès Ars 2021 – intervention de l’aumônier national de Renaissance

« La transfiguration »

... la transfiguration se fête le 6 août. On en trouve trois versions dans l’Evangile : Marc (ch. 9), Mathieu (ch. 17), Luc (ch. 9), évangile du 2e dimanche de carême tous les ans.

Dans Marc, c’est intéressant, car c’est juste au milieu de l’Evangile. Il s’est donc passé des choses avant et il s’en passera après. Ce qui se passera après sera fortement marqué par cet événement. Ce qui s’est passé avant reçoit une lumière de cet événement. Il nous faudra découvrir comment cela nous concerne.

La transfiguration, ce n’est pas encore la résurrection, mais ça en a la saveur. On découvre Jésus dans toute sa gloire. Ça ne se passe pas en catimini car il y a des témoins, de l’avant et aussi de la vie courante qu’ils mènent avec Jésus. Simplement pour manifester que la résurrection, ce vers quoi Jésus est en marche et avec lui, se construit au jour le jour. Il en est de même pour chacun d’entre nous.

La transfiguration, ce n’est pas un terme, une arrivée, mais une étape lumineuse. On a beaucoup parlé de la croix ; les exemples de la croix dans la vie sont bien évidents. On les perçoit chez nous mais aussi plus particulièrement dans la vie des autres. Mais c’est beaucoup plus difficile de trouver des moments de lumière. Ce n’est qu’après un temps de relecture qu’on peut dire qu’il y avait un moment de lumière. Les visages de découvrent tout autre, et ça c’est très commun : les disciples d’Emmaüs St Luc (ch. 5, 15-32) « notre cœur n’était-il pas tout brûlant tandis qu’il nous parlait en chemin». (Mais en chemin, ils ne l’avaient pas reconnu).

Jacob dans la Genese : toute la nuit il lutte avec quelqu’un, ce n’est pas simple ni facile. Il en ressort tout boiteux. Cela le marque à vie. Quelle est sa relation après, quand l’individu s’en va ? Vraiment Dieu était là et je ne le savais pas.
C’est aussi notre propos de pouvoir dire : « Dieu était là, et je ne le savais pas ». 
La transfiguration c’est le milieu de l’Evangile, juste après la première annonce de la passion que Jésus fait à ses disciples, une annonce qu’ils ont très mal supportée. Parler du mal et de la mort, ce n’est pas forcément bien reçu (Pierre dit : « jamais Seigneur cela ne se fera ». Jésus répond : « passe derrière moi Satan »).

Après la transfiguration, il y a une deuxième annonce de la passion. Avant et après, il se passe la même chose. C’est bien la vie qui continue. La transfiguration, c’est un moment heureux. Les disciples qui sont là (Pierre, Jacques et Jean) disent : « c’est bien qu’on soit ici au-dessus de la montagne. Dressons trois tentes, une pour Moïse, une pour Elie et une pour toi », mais Jésus n’est pas d’accord. Il leur faut redescendre de la montagne où a lieu la transfiguration et retrouver le fil de la vie ordinaire avec ses ombres et ses lumières. Dans cette vie ordinaire, Jésus continue d’être là avec eux. Encore faut-il qu’ils prennent bien conscience de ce qu’il est. La transfiguration les a-t-il éclairés à ce point ? Ce n’est pas sûr. Tant qu’on ne sera pas au matin de Pâques, ils auront encore du chemin à faire pour découvrir qui est Jésus.

Pour nous, n’y a-t-il pas des événements, des personnes qui ont été lumière pour nous, des gens qui nous ont éclairés ? Etre capable de relire ce que je vis à faveur de cet événement.
Sur la route, cette lumière que l’on découvre n’est-elle pas la lumière de la foi ?
Sur la route, ils continueront de trouver la croix, mais aussi ces instants de lumière. Il ne faut gommer ni l’une ni l’autre. Ce sont deux versants de l’existence qui construisent notre humanité. Sur la montagne, Jésus est avec 3 disciples. Ce sont des événements où nous ne sommes pas seuls. La chance d’une communauté.

C’est peut-être la chance d’être dans un mouvement, d’avoir une équipe. C’est la raison d’être du mouvement. C’est la chance d’être inséré dans une histoire. Moïse et Elie sont morts depuis longtemps, mais c’est une histoire qui est une histoire sainte. Ce qui veut dire aussi que notre histoire actuelle est aussi une histoire sainte.
Il y a tout un chemin qui nous est proposé qui est un chemin spirituel et notre vie n’est-elle pas le premier lieu spirituel que nous avons à habiter ? C’est le cœur de la foi chrétienne.
Si Dieu ne s’était pas fait homme en Jésus, nous ne serions pas là. Importance de l’incarnation, importance de la vie humaine. Dieu a tant aimé le monde. Ce n’est pas un monde rêvé, c’est notre monde tel qu’il est.
Dans notre monde, il y a cette présence qui nous est manifestée par d’autres, par des instants de lumière. Instants où cette lumière rejaillit sur les événements que nous avons vécus. Tous ne sont pas forcément totalement noirs, mais il peut y avoir cette étincelle qui éclaire tout. Comme disait St Paul, « tout est grâce », mais la grâce, faut-il encore s’arrêter pour pouvoir la nommer.

C’est aussi la chance de ce mouvement. En équipe, on s’arrête, on fait une relecture de ce qu’on a vécu, les autres apportent un éclairage sur ce qu’on a vécu. Cette relecture n’aide -elle pas à prendre une nouvelle orientation ?
Sur la montagne avec Jésus, ils étaient 5 finalement. Les autres disciples n’étaient plus les mêmes en redescendant. Ce qu’ils ont vécu les ont profondément marqués. Il leur faudra encore un temps pour percevoir la profondeur de ce qu’ils ont vécu.
N’est-ce pas là la démarche du chrétien ? Marcher à la suite de Jésus, c’est le propre du chrétien. Le chrétien est d’abord un pèlerin toujours en mouvement à la suite du Christ. On trouve toute une cohérence entre ce que nous vivons et ce que nous lisons dans l’Evangile. Les saints n’ont rien fait d’autre que de trouver cette cohérence entre l’Evangile et de ce qu’ils ont fait de leur vie. 

L’Evangile continue de s’écrire. Il y a beaucoup de gens dans le monde qui lisent la bible, très peu sont croyants. Pour beaucoup, c’est d’abord avoir un livre, un livre sacré. 
Comment dire que c’est la parole de Dieu si ce n’est dans une démarche de foi ?
Comment dire que c’est une parole de Dieu si elle ne vient éclairer notre vie et vient nous aider à avancer ? Pour arriver à dire cela, on ne peut pas le faire seul.
Il y a ce qu’on entend le dimanche dans les commentaires de l’écriture. Il y aussi des partages d’Evangile où chacun peut dire « voilà ce que ce texte veut dire pour moi ».